Jérôme


  ** Description de photo
 
  Quand une banshee vous propose de boire une potion magique pour, je cite : « libérer votre essence spirituelle », vous vous trouvez bien embêté.
 
  Les épaules de plaques ajustées, la côte de cuir clouté, et même le gorgerin de maille peuvent bien vous recouvrir. La masse d’arme, l’épée bâtarde, et la lance peuvent être à votre côté, prêts à l’emploi, cela n’y change rien.
 
  La rencontre avec une banshee, rien ne saurait vous y préparer. On dit que leur cri sait faire passer un homme de vie à trépas.
 
  Mais je le crois, c’est leurs charmes qu’il faut craindre. Vous ne l’avez peut-être pas entendu, mais j’ai pris le soin d’utiliser le pluriel pour parler des charmes de ces créatures.
 
  Les légendes racontent en effet les milles-et-un envoutements et sortilèges dont elles sont les maitresses jalouses. Le bon sens, bien sûr, devrait vous encourager à les fuir…
 
  Mais si comme moi vous manquez de bon sens, ou plus généralement de chance, aucun pavois ne saurait vous protéger et il vous faudra d’une façon ou d’une autre choisir entre prendre le risque de boire sa potion ou encourir son probable courroux.
 
  Moi, j’ai bu. Et vous ? Qu’auriez-vous fait ?
 
  ** Vrac
 
  Où sont nos 20 ans ? (ou autre d’ailleurs)
  Vision de l’observateur
 
  ** La vie des autres
 
  Il y a un petit quelque chose de Doisneau dans ces sourires-là. La pose peut sembler simple, et pourtant !
 
  Regardez-y de plus prêt. Ainsi, l’arrière-plan. On n’y voit que des personnages de dos, des gens qui s’éloignent. Ils appartiennent déjà au passé, quand nos deux héroïnes font résolument face au présent.
 
  Parlons d’elles, justement. Je vous passe tout ce qu’on pourrait dire sur l’élégance des mises, sur le port assuré, franc et droit.
 
  Non, ce n’est pas de cela dont je vais vous parler. Regardez encore. Quel est le vrai sujet que le hasard, le destin ou plus prosaïquement le photographe a réussi à immortaliser ?
 
  Au travers de la lentille, ce sont deux mains jointes qui ressortent. Si le geste accroche autant l’œil c’est qu’à travers l’espace et le temps, on sent bien qu’il était fort.
 
  Cette gravure ne parle ni de mode, ni de l’air du temps. Quand je vous dis qu’il y a du Doisneau dans tout ça : sans doute qu’un ange passait. Un ange, et de l’amour.
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(Mer 8 Juin 2011 12:11)