Marina

  Atelier d'écriture n° 4 – mercredi 12 janvier 2011
 
  La lettre
 
  La lettre
 
  Chère Mickey,
 
  As-tu vu le dernier sondage ? Il semblerait que les français soient les plus malheureux, arrivant en tête devant les afghans et autres.
 
  Je trouver cette nouvelle extrêmement affligeante. Rends-toi compte, nous autres, pauvres français n'avons pas de chance: pas de guerre, pas de massacre, de la nourriture à ne plus savoir qu'en faire, un toit pour s'abriter. Quelle misère !
 
  Ces afghans sont véritablement chanceux, même s'ils l'ignorent, de vivre dans des conditions telles que nous en somme à les envier. Ça me rappelle un peu la chance qu'ont les SDF de vivre dans la rue dans des conditions favorables: l'air pur et froid, l'adrénaline due au danger, la foule...
 
  Quelle pitié de voir s'étaler dans les médias de telles inepties: les français malheureux ; je crois que plus on en a et plus on est con. Cet auto-apitoiement, ce nombrilisme exacerbé, non ! C'en est vraiment trop.
 
  Finalement, peut-être est-ce la réalité: nous sommes tellement centrés sur nos petites personnes et nos petits soucis quotidiens qu'on en oublie que des hommes et des femmes luttent quotidiennement pour rester vivants. Et peut-être, ces êtres sont-ils les seuls à savoir vraiment que veut dire « vivre ».
 
  Et toi, qu'en penses-tu ?
  Ta sœur préférée (car unique)
 
 
  La réponse, au hasard d'une lecture...
 
  Chère Colette,
 
  Je me réjouis de ce nouveau poème et souhaite vivement qu'à mon instar, vous soyez sage et décidiez de ne pas arrêter en si bon chemin.
 
  Si je prends mes remèdes, ce n'est pas seulement pour ne pas laisser derrière moi deux orphelins, qui vont finir par me donner des cheveux blancs, mais aussi, pour pouvoir continuer à voyager grâce à vos poèmes.
 
  Je n'ai plus mauvaise conscience à rester au lit en imaginant ces montagnes qui vous réjouissent tant.
 
  Je vous en prie, jetez toutes vos forces et votre inspiration d'ici le 19 et fendez-vous d'un troisième poème que je me languis de lire.
 
  Bien à vous,
 
  votre amie de 98 printemps