Marina

  Atelier d'écriture n° 8 – mercredi 11 mai 2011
 
 
 
  Haïkus autour du printemps
 
 
 
  Exercice n°1: Décrire en quelques phrases le petit monde printanier
 
  Des hirondelles, hôtes bruyants des toits et porches, houspillent tout être animé qui pourrait mettre en danger les fragiles oisillons dont le bec est parfois plus gros que le ventre et jamais assez grand ouvert pour demander sa pitance.
 
  Une clameur de chants d'oiseaux s'élève au petit jour afin de saluer cette nouvelle aube. C'est à celui qui se fera entendre le plus distinctement. Ces petits chanteurs ont cependant un désavantage certain: la taille et leurs horaires de fonctionnaire. Le coq en effet, affranchi de toute contrainte horaire lance ses cocoricos à toute heure du jour, n'ayant de plus que peu d'efforts à fournir pour se remplir le gosier.
 
  Un champ de coquelicots aperçu au détour d'un croisement de campagne rappelle le fameux tableau éponyme de Claude Monet. Cette étendue de rouge qui donne l'impression de vouloir aller vers l'infini pour rejoindre le bleu du ciel est un régal pour les yeux. Une photo prévue le lendemain tombe à l'eau, le tracteur a tout fauché.
 
 
 
 
  Exercice n° 2: L'éphémère et l'immuable en trois vers
 
  Voilà le printemps,
  tout renait et bourgeonne
  Oh ! Un bouton rouge.
 
  L'orage gronde au loin
  un vol de papillons jaunes
  Pékin, tombe la neige.
 
  Un champ d'orties fraîches
  une roue de vélo voilée
  dure sera la chute.
 
  L'eau verte de l'étang
  la libellule bleu azur
  gobée par la carpe.